Découverte de l'AZN
Je suis partie passer une semaine au sein de l'association AZN située à Guié, village Burkinabais situé à 60Km de Ouagadougou.
Cette
association met en place depuis 16 ans des projets qui visent plusieurs
domaines tels que l'alphabétisation (parrainages scolaire, cours du
soir), l'accueil des orphelins (pouponnière et centre de récupération
et d'education nutritionnelle), l'apprentissage de différents métiers
(maçonnerie....), et lutte contre la désertification (pépinnière).
Ma mère, une amie et moi même sommes partie dans un but humanitaire.
Je vais teneter de vous faire partager tout ce que j'ai vu et ressenti pendant ce séjour instructif et riche en émotions.
Dans un premier temps voyons ce qu'est l'AZN
AZN signifie Association inter-villages Zorambe Naagtaaba.
L'azn
est née de la volontée de 5 vilages de la région de Guié de s'unir
contre les fléaux qui les menacent depuis la fin des années 60 (pénurie
d'eau, dégradation de l'environnement, chute des rendemeents agricoles,
ignorance face au modernisme, impuissance face aux maladies,
paupérisation de la population.
Sa devise est : Rigueur, efficacité et persévérance.
Notre voyage :
Nous sommes arrivées à Ouga le 7 Novembre et sommes parties pour Guié dès le lendemain.
Nous avons 60Km pour rejoindre guié, nous les effectuons en voiture avec Eli, membre de l'Azn.
Tout le trajet est merveilleux, les paysages uniques.
Dans
Ouaga des différences étonnantes entre les différents quartiers
apparaissent. On peut trouver des rues goudronnées, et d'autres de
terre.
Nous croisons sur notre chemin des villages très
différents les uns des autres. Ces différences sont dues aux différents
peuples qui les ont construits.
Au fur et à mesure de notre route, je vois aussi combien la végétation se raréfie, s'asséche.
En effet la saison des pluie s'est terminée courant septembre, et déjà les terres deviennent très sèches.
Notre chemin n'est que de terre, toujours cette terre rouge.
C'est si sec, que lorsque nous croisons d'autres véhicules, un nuage de terre se forme.
Petite anecdote : Sur la route nous nous sommes arrêtés faire le plein, seulement il y avait un coupure de courant.
Le pompiste a pomper l'essence de la pompe à la main pour nous mettre le plein.
J'ai trouvé cela assez insolite pour nous qui ne rencontrons jamais ce type de situations.
Nous
arrivons à Guié, à l'AZN. Nous voyons là des arbres plantés depuis
quelques temps, grillagés pour les protéger des animaux, afin qu'ils
puissent grandir encore.
Tout devient plus vert en comparaison à certains moments des km que nous avons parcouru.
Pendant toute la semaine nous avons habité dans cette case, très bien aménagée.
C'est drôle mais biensur en comparaison de ce que nous avons en France, tout ce qu'il y a ici nous suffit.
Nous retrouvons l'essence même du bonheur, sans tout le superficiel.
Passons maintenant à tout ce que nous avons découvert là bas...
Je commence par la pouponnière où j'ai passé un maximum de temps, et où j'ai rencontré des personnes exceptionnelles...
Voici les enfants avec qui j'ai passé le plus de temps.
Certains
d'entres eux attendent des parents adoptifs, et d'autres attendent tout
simplement de pouvoir revenir dans leur familles.
Il y a
plusieurs raisons qui font que ces enfants soient là, l'abandon, les
orphelins, mais aussi ceux qui sont là car une maman leur manque et le
papa n'est pas toujours en mesure de s'occuper d'eux.
Toutes
ces femmes s'occupent de ces enfants comme si c'était les leurs, tout
en leur apprenant bien qu'ils retourneront dans leurs familles ou
seront adoptés.
Elles sont formées dans des normes d'hygiennes
et d'éducation, mais aussi et surtout pour qu'elles apprennent aussi à
gérer la séparation avec ces enfants qu'elles aiment et protègent.
Toutes ces femmes connaissent l'histoire de chaque enfant, et se trouve parfois face à des situations très difficiles.
En effet chaque enfant qui arrive n'est pas forcément en de bonnes conditions physiques, et tous ne survivent pas...
Elles
peuvent connaitre des moments inoubliables pour le bonheur qu'ils
procurent, mais aussi des moments si durs (le décès d'un enfant, même
le départ suite à une adoptions.)
Malgré
tout, dans les moments passés avec ces femmes et ces enfants, j'ai
ressenti tout l'amour qui se dégagent de chacun, le respect, et une
joie de vivre sans égal.
Chaque enfant a son histoire, aussi
dure soit elle, et grâce à ces femmes, ils connaissent le bonheur, et
l'amour que l'on est en droit de recevoir à cet âge là (comme plus
grand d'ailleurs).
Pour
ces enfants, puisque nous venons dans un but humanitaire, nous avons
emmené des vêtements, des jouets, des langes (car là bas, pas question
d'utiliser des couches jettable qui coûtent excessivement cheres.
C'est comme ça d'ailleurs que j'ai appris à langer un bébé, ce qui ne se fait plus du tout chez nous.
Face
à ces enfants, et ces femmes avec qui j'ai passé des moments
inoubliables, on se rend mieux compte de ce que nous avons en France,
car nous ne sommes pas dans les mêmes besoins, mais nous ne nous en
rendons pas comptes, et nous ne pouvons pas imaginer vivre sans tout
cela.
Là bas, même avec les difficultées matérielles et humaines
rencontrées, la joie de vivre est omniprésente et rend heureux toutes
personnes qui passe par là.